Homme accroupi, pensif dans un parc ombragé. Homme accroupi, pensif dans un parc ombragé.

Les effets de l’alcool sur les coureurs : mythes et réalités

L’alcool et la course à pied ne font pas bon ménage. Pourtant, de nombreux mythes persistent autour des supposés bienfaits de certaines boissons alcoolisées pour les sportifs. Dans cet article, nous allons décrypter les effets réels de l’alcool sur notre corps, en particulier sur les coureurs. Découvrez pourquoi il est essentiel d’adopter une attitude prudente vis-à-vis de l’alcool lorsque vous pratiquez ce sport.

Pourquoi l’alcool déshydrate-t-il le corps ?

Avant tout, il est crucial de comprendre que l’alcool est un diurétique. Cela signifie qu’il augmente la production d’urine, ce qui peut entraîner une déshydratation.

Effets spécifiques de la consommation d’alcool

  • À partir de 4 % d’alcool dans une boisson, l’envie d’uriner sera stimulée plus qu’elle n’hydratera réellement.
  • Cela inclut presque toutes les boissons alcoolisées, sauf le cidre et la bière.

La déshydratation est l’un des pires ennemis des coureurs puisqu’elle peut  :

  • Réduire la performance
  • Augmenter le risque de crampes musculaires
  • Mener à l’épuisement

Impact sur la récupération musculaire et l’absorption des nutriments

L’alcool perturbe significativement la récupération musculaire et l’absorption des nutriments par le corps. De plus, il affecte la qualité du sommeil, car il trouble les cycles de sommeil, rendant celui-ci moins réparateur.

Le lien entre l’alcool et la prise de poids

Il est souvent dit que l’alcool entraîne une prise de poids, ce qui est particulièrement préoccupant pour les athlètes soucieux de leur condition physique.

Calories « vides » de l’alcool

L’alcool est une source de calories vides, c’est-à-dire qu’il ne contient pas de nutriments essentiels comme des vitamines, minéraux, protéines ou acides gras essentiels.

Effets sur le métabolisme et la digestion

  • Altération du métabolisme des graisses et des sucres, menant à une prise de poids.
  • Perturbation de la digestion, entraînant des troubles gastro-intestinaux.

Une étude publiée dans le « Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics » révèle que la consommation régulière d’alcool peut mener à une prise de poids, particulièrement chez les femmes.

Les dommages causés par l’alcool sur le cerveau et le foie

Nous savons tous que l’alcool endommage le foie, mais ses effets néfastes sur le cerveau sont souvent sous-estimés. La consommation répétée d’alcool peut entraîner un déclin cognitif, affectant la mémoire, l’attention, la concentration et les capacités mentales.

Boissons populaires parmi les coureurs : mythe ou réalité ?

La bière après une course

Beaucoup de coureurs pensent que boire une bière après une longue course, surtout en été, peut être bénéfique. Cependant, malgré sa teneur en eau et en certains nutriments comme les vitamines B3, B5, B6, le magnésium et le potassium, la présence d’alcool annule rapidement les éventuels avantages.

Que dire du vin ?

Consommer modérément du vin rouge pourrait s’intégrer dans un régime alimentaire équilibré pour les coureurs. Les polyphénols présents dans le vin rouge, issus de la fermentation de grappes entières, peuvent être bénéfiques. Néanmoins, ces bienfaits peuvent être obtenus à partir d’autres aliments tels que :

  • Les fruits
  • Le café
  • Les produits à base de viande et de poisson
  • Les graines de tournesol, cacahuètes, amandes, noisettes, noix de cajou pour le magnésium

Course à pied après une soirée arrosée : bonne ou mauvaise idée ?

Il est communément admis que transpirer après une lourde consommation d’alcool permettrait d’éliminer les toxines. En réalité, cette croyance n’a pas de fondement physiologique. Au contraire :

  • La sueur est principalement composée d’eau, de minéraux, de vitamine C, de lactates, de potassium, de calcium et de magnésium.
  • Tenter d’éliminer l’alcool par la transpiration peut affaiblir davantage votre corps en le déshydratant encore plus.

L’eau joue un rôle clé dans la récupération des coureurs. Si vous insistez pour courir après une nuit de fête, privilégiez une activité de faible intensité ne dépassant pas 45 minutes. Pour les entraînements de haute intensité, choisissez des jours éloignés des grandes soirées estivales, en gardant en tête qu’il faut environ 12 heures pour éliminer toutes les toxines de votre système.

En conclusion, il est clair que l’alcool n’est pas l’allié des coureurs. Il est donc préférable de limiter sa consommation pour préserver votre santé, améliorer vos performances et favoriser une récupération optimale.

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